Collection Soumise. Fille De… (7/15)

Mariane franchit les étapes roulant à la vitesse d’un TGV pour rejoindre la gare qui verra sa déchéance permettant à mes amants de renverser les convictions de son père.
Quel père resterait droit dans ses bottes sachant que la vie de sa fille unique se retrouvera sur Internet sur des sites porno montrant les images que j’ai réussi à tourner depuis que je suis entrée chez elle, alors que comme moi, je la sens capable de devenir une petite chienne lubrique.

• C’est bien d’avoir sa propre voiture, mon père refuse de m’en offrir une, il dit que je m’en payerais une quand j’aurai fini, mes études et que j’aurais un travail, pour lui toute envie demande sacrifice.
• Regarde cette voiture, c’est Pierre, mon amant qui me l’a offerte pour Noël, après m’avoir offert mon permis.
• Pour moi, il est hors de question de coucher pour de petits cadeaux.
• Petits cadeaux, une voiture ainsi que le permis, tu rigoles.

Nous éclatons de rire.
Arrivé à Strasbourg, je trouve à me garer dans un parking près de la cathédrale, è deux pas un salon de coiffure est ouvert.

• Pouvez-vous relooker mon amie, faite lui une tête mettant en valeur sa beauté et ses affaires que je viens de lui acheter.

Elle la prend en main, par chance, les clientes sont rares après les fêtes.

• Josy, allez sur la place nous chercher des verres de vin chaud pour nous et nos clientes.
Il faut en profiter, ils enlèvent les baraques du marché de Noël, ils laissent celle qui fait du vin chaud jusqu’au dernier moment, il faut en profiter.

La petite shampouineuse qui doit avoir seize ans et en apprentissage revient avec un plateau, Viviane la patronne, son nom étant son enseigne, fini son brushing et libère Mariane pendant que les gobelets fumants refroidissent.

• C’est bon, qu’y a-t-il dedans ?
• Je sais qu’ils mettent des épices, de la cannelle, mais pour le reste je me contente de le déguster, allez demander au père Antoine, ça fait cinquante ans qu’il vend son vin chaud, il sera honoré que vous le félicitiez, il vous confiera peut-être son secret.

• Vous connaissez une boutique de qualité où nous pourrions trouver des manteaux chauds pour mon amie, le sien est passé de mode.
• N’y a-t-il jamais eu de mode pour ce genre de manteau, ma grand-mère en portait déjà quand j’étais jeune.
Après avoir été voir le père Antoine dans son chalet, vous ne pouvez pas le louper, on dirait le père Noël avec sa grande barbe blanche, vous remontrez la rue piétonne et irez à la boutique du cuir, mais c’est assez cher, dit à Édith que vous venez de ma part, elle vous fera une petite remise.

Nous quittons le salon de coiffure, nous traversons la place et trouvons Antoine, le premier verre de vin chaud me rend guillerette, une image me traverse l’esprit, le vieux monsieur de plus de soixante-dix ans baisant Mariane dans sa cahutte en bois alors qu’il a baissé le panneau de nuit et que je les filme.
Ma copine dépucelée sur ce qui reste du marché de Noël, par le père Noël en personne, aurais-je réussi à faire des images assez bandantes pour mes employeurs et amants.
Je me secoue la tête pour évacuer ces images polluant mon cerveau, que pourrait faire ce vieillard qui ne doit même plus arriver à bander, il faut que j’arrête le vin chaud afin de rester lucide, sans oublier qu’il va falloir rentrer alors que je conduis.

• Mes jolies petites friponnes, papy Antoine, dit le père Noël sur ce marché, n’a jamais donné sa recette, mais vous serez mes dernières clientes, car je dépasse la limite d'âge et c’est mon fils qui l’an prochain tiendra notre chalet.
Pour ma part, je rejoins une maison de vieux au soleil de la Méditerranée, on m’avait proposé une maison pour vieux près du pôle, mais le froid de l’hiver, j’en ai ma claque.
Alors pour 1 litre de vin rouge, pas de la piquette, ajoutez 100 grammes., de sucre roux, des Antilles Françaises, il faut savoir être cocardier.
6 brins de menthe, je dis bien six, surtout pas sept, encore moins cinq.
• De quelle région ?
• Attention mademoiselle, on ne m’interrompt pas sinon je garde le reste de la recette pour moi.
• Non, continuez, nous sommes tout ouïs.
• Vous avez de la chance que je quitte Strasbourg, trois orange, bio de préférence, ou non traitées, c’est mon côté écolo en vieillissant qui se fait jour, c’était la nouveauté de l’année.
Ajoutez trois bâtons de cannelle, mais ça tout le monde le sait, deux étoiles de badiane, inutile de me demander ce que sait, vous achetez deux étoiles de badiane un point c’est tout, enfin faite cuire à feu doux très longtemps.
Il ne vous reste plus qu’à déguster, à votre santé, mes belles.

Je me contrefiche de la recette du vin chaud, je ne me souviens même pas si les doses données sont pour un ou dix litres de vin, j’évite de le contredire surtout que Mariane a déjà siroté deux autres gobelets de ce breuvage.
Je mets ma main sur le verre en carton pour éviter d’être reservie.

• Merci père Noël, bonne retraite.
• Un dernier, il fait froid aujourd’hui, ça réchauffe.
• Oui, j’en veux bien un dernier.

Panique, Mariane va être bourrée et terminée les possibilités de films cochons terminant ma mission, j’arrive à la tirer vers la rue piétonne ou Viviane a dit que nous trouvions sa copine Édith.

• Si nous allions visiter la cathédrale.
• On verra ça plus tard, il faut trouver ton manteau.
• Je sens que si j’entre dans cette cathédrale revoir l’horloge astronomique, d'autant plus qu’il est bientôt six heures, ma vie en sera bouleversée.
• Tu as trop bu de vin chaud, tu divagues.
• Je n’ai peut-être pas les idées claires, si toi tu veux rester dehors reste, j'entre.

Bien obligé de la suivre, je me sens un peu responsable, et n’ai-je pas dit à mes amants que j’étais chanceuse.

• Un, deux, trois, quatre, cinq, six, regardent Jessika, tout s’anime, bravo.

Elle se met à taper dans ses mains, je vais pour la faire arrêter, nous sommes dans une église, même une cathédrale, un comble pour moi qui veut la faire faire des choses contre la morale qui lui a été inculquée.
Dix-huit fois, la cloche est frappée.

• Laissez votre amie s’émerveiller même si c’est un peu bruyant, nous aussi on a envie d’applaudir.

On a parlé dans mon dos, je me retourne, je sens que ma chance est là dans cette église, deux hommes, pas des s sont derrière nous, comme des dizaines de personnes pour voir sonner dix-huit heures.

• Vous êtes en vacances.

Me faire draguer dans une cathédrale, ça pour de la chance, c’est de la chance.

• Oui, mais nous habitons à Obernai.
• Sortons, on nous regarde de travers.
Luc, Antoine.
Es-tu le père Noël avec la barbe en moins ?
• Pardon ?
• Laissez tomber, je vous expliquerais.
• Elle c’est Jessika, moi Mariane, comme la statue dans les mairies.

J’ai peur que ces deux belles queues ne prennent ma copine pour une demeurée et se sauvent en courant, je sais que ses propos sont dus au vin chaud, d'autant plus qu’elle a balancé nos vrais prénoms, j’aurais dit Jessy et Marine qui sont ces types draguant dans une cathédrale.

• Peut-on vous inviter à prendre un verre ?

Je vois Mariane prête à dire oui, je veux la faire reprendre ses esprits.

• Je dois aller acheter un manteau pour mon amie, regardez celui quel a sur sont dos est une vraie catastrophe.
• Oui, nous avons hésité à vous accoster, vous êtes resplendissante toutes les deux, mais nous nous sommes demandé qui s'attifait si mal malgré de si beaux cheveux.
Nous avons-nous aussi un rendez-vous dans une boutique de cette rue, nous devons présenter notre collection d’été, si vous voulez, il y a un pub irlandais un peu plus haut, nous vous y attendrons pour vingt heures, puis nous vous emmènerons diner.
• Dans ces cas là, nous sommes d’accord,

Nous les quittons, je promène ma petite chatte afin que l’air lui remette les idées en place, quand nous arrivons devant la boutique que nous a conseillée Viviane, je vois en devanture un manteau fait de bandes en cuir de couleurs différentes, mais très harmonieuses.
Celui qui a créé ce modèle véritable patchwork de morceaux de cuir, c’est exactement ce qu’il lui faut, s’il lui va bien sur.

• Je vous attendais, Viviane m’a prévenue de votre visite par un coup de fil, mais je n’y croyais plus.
• Nous sommes allés voir l'horloge de la cathédrale sonnée.
• Oui, on est allée voir l’horloge gastronomique
• Mariane, reste zen, je voudrais si possible, voir le manteau dans votre vitrine.
• Celui de droite, en cuir retourné, cela n’ira pas avec les vêtements de votre amie, car à la vue de celui qu’elle porte, j'en déduis que c’est pour elle.
• Non, celui de l’autre côté, en patchwork de morceaux de cuir colorés.
• Vous avez bon goût, mais je l’expose pour attirer les acheteurs, je n’ose même pas mettre son prix, c’est un modèle unique créé par un grand tailleur de peaux, il est magnifique, mais il coute 3 552 €.
Je peux vous faire 2 %, tenez, 3 400 € et il est à vous.

Elle le sort de la vitrine, Mariane le met sur ses épaules, l’intérieur est doublé pour l’hiver et est aussi chaud qu'il est beau.

• Je le prends, Mariane le garde sur le dos, il fait sortir le papillon de sa chrysalide.
• Je vous rends l’autre !
• Inutile, elle ne le mettra plus.
On a bien dit 3 200 € !

La clochette prévenant que des clients sont entrés a tinté pendant que Mariane essayait cette merveille.

• Laissez Jessika, c’est nous qui l’offrons à Mariane, il est vrai que sa beauté ressort avec ce modèle.

C’est Antoine, le père Noël après l’heure venant d’entrer avec son copain qui donne sa carte bleue, Mariane lui saute au cou.

• Merci, vous êtes gentille, je vous embrasse.

Elle saute au cou des garçons inconsciente de ce qu’elle vient de faire, mais cela peut m’aider dans mes plans.

• Venez, nous vous emmenons directement diner, nous allions manger une choucroute avant d'entrer demain pour Paris où nous avons notre entreprise.
• Avancez, nous vous suivons, j’ai une chose de femme à parler avec mon amie.

Ils me regardent, je suis sûr qu’il pense comme moi, mon regard doit les rassurer, car ils se retournent, de toute manière nos talons haut sur les pavés leur permettent de savoir que nous les suivons bien.

• Mariane, as-tu conscience de ce que tu viens de faire en acceptant un cadeau de plus de 3 000 € de ces hommes ?
• Merde.
• Il ne te reste plus qu’à assumer, tu viens de choisir ton style de vie…